Selon un sondage récent de l’Observatoire de l’habitat, 87% des Français souhaitent plus de nature dans leur quotidien, et les expériences récentes de confinement ont encore renforcé cette tendance. Cela fait d’ailleurs longtemps que les bailleurs sociaux réfléchissent à la manière d’aménager des espaces végétalisés lorsque la configuration des résidences le permet. Les programmes neufs comportent désormais tous un volet paysager, et de nombreux bâtiments anciens bénéficient de rénovations qui vont dans ce sens.

Il faut dire que les espaces végétalisés renforcent l’attractivité des lieux aussi bien auprès de leurs occupants que vis-à-vis de l’extérieur. Ce sont des espaces communs qui favorisent les rencontres et les échanges. Ils sont aussi un moyen de lutter contre le réchauffement climatique : non seulement les végétaux agissent sur les émissions de gaz à effet de serre, mais ils créent des îlots de fraîcheur qui améliorent le confort d’été.

C’est bien pour cela que chaque bailleur mène en la matière ses propres actions, en fonction des caractéristiques de son patrimoine.

Dans les jardins partagés, les locataires acteurs de l’environnement

A la campagne comme en ville, nombreux sont ceux qui aimeraient cultiver un bout de jardin. Ce rêve devient peu à peu réalité grâce aux jardins partagés que les bailleurs sociaux sont de plus en plus nombreux à proposer. Et en effet, ils n’ont que des avantages : embellissement du cadre de vie, autoproduction d’une nourriture saine, sensibilisation au développement durable, échanges et convivialité… Et pour ceux qui n’ont jamais manié la bêche et le râteau, pas de panique : quand ils n’accompagnent pas les locataires eux-mêmes, les bailleurs s’appuient le plus souvent sur des partenaires spécialisés. Ces associations, régies de quartier ou autre aident les apprentis cultivateurs à s’occuper des parcelles qui leurs sont confiées et participent à l’organisation de ces nouveaux espaces d’échange et de convivialité.

C’est dans cet esprit qu’Altéal a lancé par exemple le « jardin des partages » de la résidence Vicdelfau (76 logements dont 18 seniors), à Labastide-Saint-Pierre (82). Le projet propose aux résidents qui le souhaitent une multitude d’activités : jardinage bien sûr, mais aussi bricolage, cuisine, animations pédagogiques…

Charges locatives : trouver le bon équilibre

Sur le papier, tout le monde est d’accord pour vivre environné de beaux espaces verts. Mais ils ont un coût qui se répercute sur les charges locatives. C’est la raison pour laquelle les bailleurs optent souvent pour des aménagements simples, avec des espèces végétales qui ne demandent pas trop d’entretien. Cette gestion raisonnée sur le plan économique est aussi vertueuse sur le plan écologique quand elle s’accompagne de pratiques respectueuses de l’environnement, comme les jachères fleuries. Quelques réaménagements permettent aussi de simplifier le travail d’entretien en remplaçant les pelouses par des buissons dans les espaces difficiles à entretenir.